Pour clore cette période électorale...
Comme vous avez pu le remarquer je n'ai pas vraiment commenté l'actualité politique de ces dernières semaines. La raison en est simple, le débat m'intéressait, mais je n'étais pas passionné, et je n'avais pas envie de prendre parti.
J'ai mis un certain temps à me décider pour qui voter au premier tour. Je me suis longtemps demandé si je devais voter utile ou pas, et dans ce cas pour quel candidat... Nicolas Sarkozy n'était pas celui pour qui j'aurai voté, il me faisait à ce moment là assez peur et les déclarations qu'il venait de faire sur la génétique étaient inquiétantes. Ma famille étant de gauche, je me posais la question de voter Ségolène Royal, ayant grandis dans un milieu où les idées ont toujours été à gauche.
Cependant, depuis plusieurs élections, la ségrégation gauche/droite m'agace, et ni l'un ni l'autre m'attire vraiment. J'étais tenté par contre par le positionnement de François Bayrou en rassembleur et surtout en médiateur véritablement au centre. J'ai bien sur eu la remarque familiale qu'il était à droite au départ, mais après avoir hésité longtemps, j'ai voté pour lui.
A l'annonce des résultats du premier tour, je me suis dit "bon je sais pour qui voter"... Mais après les discours des deux candidats élus, j'ai été dérouté. Entre une candidate qui n'avais absolument pas la carrure d'une présidente ce soir là, et un candidat à qui on aurait donné le bon dieu sans confession en l'écoutant, je ne savais pas quoi faire...
Pendant les deux semaines qui viennent de s'écouler je n'ai pas particulièrement suivi les débats, comme au cours des mois précédents. C'est un tors je le reconnais, mais je l'assume, comme j'essaie d'assumer tous mes actes.
J'étais ennuyé aujourd'hui, car j'hésitais entre le blanc et la candidate, car je ne suis pas encore prêt à franchir le pas de voter à droite... En me levant je pensais voter blanc, car je ne voyais pas Ségolène présidente, et depuis un certains temps je me pose la question de savoir comment on va pouvoir continuer à financer une politique sociale dans l'économie mondiale actuelle, même si je suis bien content d'en profiter. Ce n'est qu'une question que je me pose, je précise.
Et puis, je me suis rappelé des arguments qu'on m'avait dit "voter blanc c'est laisser les autres décider à ta place" et aussi quelques promesses électorales : Ségolène avait promis le mariage aux homos, et pour valoriser l'éducation, qui me semble importante, et ne serait-ce que pour mon père qui est enseignant. Jusqu'au dernier moment dans l'isoloir j'ai hésité, et il m'a semblé que nombreux étaient ceux qui mettaient du temps à choisir.
Mon sentiment ce soir? Ni de la joie, ni de la tristesse, et je pense que ce sentiment aurait été identique si les résultats avaient été inversés. Une nouvelle fois Nicolas Sarkozy à été particulièrement brillant dans son discours, et je trouve que si il respecte ce qu'il à dit dans son discours, il sera un bon président. Malgré mes craintes et mon appréhension, j'ai tout de même envie de faire confiance à notre nouveau candidat, du moins pour le moment, en attendant de voir ce qui va se passer. Je précise encore une fois que je n'oublie pas les discours qu'il à pu tenir par le passé, et que je ne suis pas en train de virer à droite, mais je me dit qu'après tout, pourquoi pas?
Une dernière chose que j'ai beaucoup apprécié dans ce que j'ai vu du débat de ce soir (uniquement le début) c'est le respect mutuel entre tous les hommes politiques que j'ai vu s'exprimer, je trouve que c'est une bonne chose et un bon début.
Je souhaite donc bon courage au futur gouvernement, et j'espère que l'avenir me confirmera que j'ai eu raison de vous faire confiance ce soir, même si je n'apprécie pas tout ce que vous avez dit. Et je vous donne rendez-vous chers lecteurs pour vous dire l'évolution de mes impressions régulièrement au cour du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
EDIT : J'ai oublié aussi de saluer le "retour" de la démocratie dont je me suis réjouis, avec le très fort taux de participation, et la relégation de l'extrème droite en 4ème position, malheureusement pas totalement dans les cordes.